- crachoir
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• 1548; de cracher♦ Petit récipient muni d'un couvercle dans lequel on peut cracher.♢ Loc. fam. Tenir le crachoir : parler sans arrêt. « Fauvet conservait le crachoir » (Duhamel). — Tenir le crachoir à qqn, l'écouter sans pouvoir placer un mot.crachoirn. m. Récipient dans lequel on crache.⇒CRACHOIR, subst. masc.Récipient, le plus souvent rempli de sable, dans lequel on crache :• La cendre de son moignon de pipe chauffait son nez écarlate, et, de temps à autre, il lançait un jet de salive brune, dans un crachoir de faïence posé à ses pieds, sur le parquet.MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 228.— Expr. fig. et fam. Tenir, conserver le crachoir. Garder la parole sans la laisser aux autres. Rosny pour qui le dîner est une occasion de tenir le crachoir (GONCOURT, Journal, 1889, p. 979). Pour peu que l'assistance ouvrît une oreille docile, Fauvet conservait le crachoir (DUHAMEL, Cécile, 1938, p. 130).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1546 (RABELAIS, Tiers Livre, XV, éd. M. A. Screech, p. 119). Dér. de cracher; suff. -oir. Fréq. abs. littér. :52. Bbg. SAIN. Lang. par. 1920, p. 363.
crachoir [kʀaʃwaʀ] n. m.❖1 Petit récipient, parfois muni d'un couvercle, dans lequel on peut cracher. || Crachoir à pied.➪ tableau Noms de récipients.2 ☑ Loc. fam. Tenir le crachoir : faire à soi seul les frais de la conversation; parler sans arrêt. || Tenir le crachoir à qqn, l'écouter sans pouvoir placer un mot. — REM. Cet emploi, de sens opposé à celui de tenir le crachoir employé absolument, est de ce fait plus rare. — Conserver le crachoir.1 Pour peu que l'assistance ouvrît une oreille docile, Fauvet conservait le crachoir.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VII, XIII, p. 122.2 Il interloquait… il esbroufait bien les timides… il tenait pas le crachoir… tandis que Delphine l'opposé c'était des clameurs perpétuelles… du monologue à plus finir !… les circonstances de rien du tout !…Céline, Guignol's band, p. 196.
Encyclopédie Universelle. 2012.